Demain désespère d’être déjà hier
Hier se plaint de ne plus être demain
Mais le présent s’en fout, pas peu fier
D’être toujours vivant au cœur de l’hiver.
Il me souffle dans le cou
Des traits d’esprit, des traits si doux
Il siffle en coulisse
Du merveilleux de Force 10.
Demain désespère d’être déjà hier
Hier se plaint de ne plus être demain
Mais le présent s’en fout, pas peu fier
D’être toujours vivant au cœur de l’aber.
Et moi je m’écoule tranquille,
J’ondule entre de larges bras d’argile
Je cisèle et roule des galets
Sur mon lit de sable frais.
Demain désespère d’être déjà hier
Hier se plaint de ne plus être demain
Mais le présent s’en fout, pas peu fier
D’être toujours vivant au cœur de la rivière.
Il chante et nage avec moi, sa mer,
Une vague à l’endroit, deux vagues à l’envers
Envers et contre tout, riant à l’envie,
Gonflant des orages et tricotant vos vies.
Demain désespère d’être déjà hier
Hier se plaint de ne plus être demain
Mais le présent s’en fout, pas peu fier
D’être toujours vivant au cœur de l’univers.
© Isabel da Rocha – « Murmures de l’eau »
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