Ce samedi 10 juin au Moulin d’Arrivay, nous avons eu le privilège de recevoir l’artiste Anna de Sandre. Auteur, libraire et conseillère littéraire, elle écrit indifféremment des nouvelles, des livres pour la jeunesse et de la poésie.
Dans ce cadre atypique, sous un soleil radieux, les festivaliers se sont laissés transporter dans l’univers du « parapluie rouge ». Publié en 2014 aux éditions IN8, « Le parapluie rouge » se compose de quatre nouvelles. Les récits de personnages principalement féminins, blessés mais jamais brisés. Ils sont à l’aube d’un changement initié par une rencontre ou le hasard. Finement écrit, c’est avec sensibilité et force que nous sont livrées leurs pensées et histoires respectives.
Le public installé, l’artiste choisit de nous lire l’ultime nouvelle du recueil. Cette dernière nouvelle ayant donné son nom à l’ouvrage : « Le parapluie rouge ».
Il pleut. Une femme, dont le prénom nous est inconnu, entre dans un café pour s’y abriter. Elle n’attend rien ni personne. Son regard singulier et sensible nous invite à découvrir un lieu pris dans le quotidien. « Ceux qui ont un rendez-vous surveillent la rue depuis trois fenêtres alignées en fixant toujours le même point au loin sur la ligne d’horizon, et ne voient donc pas les trous sur les rideaux fanés qui les encadrent. Moi je les vois et je n’attends personne. »
Cartomancienne, elle n’avait pourtant pas prévu cette rencontre inopinée qui va changer le cours des choses. Ce bouleversement, c’est Odette, « une veille tordue comme un clou mal frappé » qui de ses yeux mauves va réchauffer un cœur pourtant moins fatigué que le sien. Par le biais du tableau de Avigdor Arikha, » Le parapluie rouge « , un premier lien invisible se tisse entre les deux femmes. « Avigdor Arikha a peint le parapluie rouge pour elle et moi. Il est posé sur sa pointe et je n’ai plus qu’à l’attraper par son pommeau. » affirme pour elle-même la plus jeune femme.
©Le parapluie rouge de Avidgor Arikha.
Par un style d’écriture bref et concis, Anna de Sandre esquisse avec une grande justesse ces deux portraits. L’histoire personnelle d’une femme s’ouvrant de nouveau au monde de façon discrète et sensible par le hasard d’une rencontre.
Suite à ce très beau moment littéraire, les festivaliers se sont installés en famille sur l’île du moulin pour entendre la violoniste Michèle Spencer. Un véritable plaisir pour les spectateurs de se laisser transporter par des airs de violon issus de répertoires variés. Un moment de convivialité partagé sous la fraîcheur des arbres.
Nous remercions très chaleureusement les artistes Anna De Sandre et Michèle Spencer d’avoir partagé avec nous leur passion. Nous remercions également très sincèrement la Librairie Labbé pour son soutien ainsi que la Commune de Fossé pour son accueil dans ce si beau lieu.
Anna de Sandre est aussi l’auteur de
Recueils de poésie :
- « Mordre la neige» éd. Carnets du dessert de lune (2015)
- « Un régal d’herbes mouillées » aux Carnets du dessert de lune (2012)
- « Chemin faisant » (Dessert) aux Carnets du dessert de lune (2012)
Littérature jeunesse :
- « Iris et l’escalier » éd. Gallimard jeunesse (2012)
Préfaces :
- « Jour » de Jean-Jacques Marimbert, éd. Carnets du Dessert de Lune
Pour découvrir l’ensemble de son travail, n’hésitez pas à vous rendre sur son blog :