L’association Vallée de la Cisse nous a invités le 29 septembre dernier à une promenade découverte du petit hameau de Bury, qui vit le jour après la Guerre de Cent ans, et recèle tant de richesses historiques et naturelles.
Nous avions tous au cœur une pensée pour Jean-Marc Delecluse, notre ami et regretté directeur de la publication de Vallée de la Cisse, avec lequel cette visite avait été élaborée.
La quarantaine de randonneurs, guidés par Alain Gauthier, ont été sous le charme de ce petit village ancien aux multiples vestiges, qui longe notre jolie rivière Cisse. En descendant à travers champs de l’église de St Secondin vers les bords de Cisse, Alain nous conta ce qu’est un léage, puis les origines étymologiques du nom de Bury (qui peut signifier « le bourg au bord de l’eau »), nous fit une lecture de l’Aveu de 1460, qui est un inventaire des biens de ce fief. Nous nous sommes rafraîchis l’âme à la Fontaine de Gravière, où coule une source pure et fraîche à l’abri de l’ancien lavoir, avant de repasser par l’ancienne porte de Gravières et le Carroir, ce carrefour entourés d’anciennes demeures datant du bourg médiéval et d’où part le petit chemin de Florimond Robertet, grimpant vers les bois et le château de Bury.
La promenade s’est terminée dans la charmante chapelle Notre Dame de Lorette, dont la charpente provient de l’ancien château de Bury, premier château Renaissance aujourd’hui détruit, dont Alain Picouleau nous présenta la maquette.
C’est dans ce joli hameau que je suis arrivée il y a presque dix ans ! J’habitais alors dans l’une des maisons du Carroir, appelée anciennement « La maison des manants » et où se trouve toujours une cave datant du XIIe siècle, aux allures de chapelle. Beaucoup d’histoires, non vérifiables à ce jour, circulent sur ce lieu : elle serait à la sortie d’un souterrain provenant du château et permettant aux seigneurs de s’échapper en cas d’assaut… Il m’est arrivé de rêver devant le mur épais adossé au coteau. Ce serait la cave des bouchers de l’époque médiévale… Ou une petite chapelle, car d’étonnantes ogives en forment le plafond ?
